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dre ; ils s’arrêtent, et quelques feux de peloton suffisent pour leur faire tourner bride. Les cavaliers américains, de leur côté, faisaient bonne figure sous les ordres d’un rude mais vigoureux Kentuckien, Humphrey Marshall, occupant d’abord à pied et en tirailleurs une crête inaccessible aux chevaux, puis, au moment du grand désordre, se retirant pas à pas sans se laisser entamer. Enfin, réduits au nombre de quatre cents, ils attendent de pied ferme et en bataille l’attaque d’une brigade ennemie, et la reçoivent, à soixante pas, par une volée de coups de feu tirés du haut de leurs chevaux. Voyant alors les Mexicains qui flottent et s’arrêtent, ils sonnent la charge, jettent la carabine sur l’épaule, et, abordant l’ennemi le sabre à la main, le dispersent, après une sanglante mêlée, où beaucoup d’entre eux et un de leurs colonels restent sur le carreau.

Désorganisée par l’effort même qui semblait devoir lui assurer le succès, l’armée mexicaine abandonna le combat mais ce ne fut que le lendemain, lorsqu’ils se préparaient à soutenir de nouveau cette lutte inégale, que, ne trouvant plus d’ennemis devant eux, les Américains, comme cela leur arriva souvent depuis lors, apprirent leur victoire.

La tentative manquée de ce côté, Santa-Anna se