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crutement étant toujours difficile. Une sage prescription du président Monroë voulant que chaque réduction de l’armée portât également sur tous les corps organisés, on ne devait licencier que ceux dont la force se trouverait ainsi diminuée de plus de moitié, afin de garder des cadres complets, prêts à recevoir, en cas de besoin, de nouvelles recrues. Malheureusement, tout en observant cette règle, on négligea, par une imprudente économie, de remplir les vacances d’officiers dans les corps ainsi réduits, de sorte qu’à la fin les cadres se trouvèrent aussi insignifiants que les effectifs.

La proportion de l’artillerie jusqu’en 1861 et son immunité de toutes réductions importantes s’expliquent par le service considérable et constant qui lui fut imposé. Elle a toujours été chargée d’occuper, d’entretenir et d’armer les postes fortifiés qui ont servi et servent encore de jalons à la marche de la civilisation à travers les déserts de l’Ouest.

Le corps assez nombreux des officiers du génie obtint la même immunité, mais il n’eut en général sous ses ordres qu’une centaine de soldats, à la fois sapeurs et pontonniers. Quant au corps de l’état-major, il n’a jamais existé en Amérique. La petite armée régulière n’ayant été réunie qu’une fois dans