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sous les drapeaux des officiers vieillis ou fatigués. L’officier américain donne-t-il sa démission ou est-il licencié sans avis préalable, avec le corps auquel il appartenait ? il se lance aussitôt dans une autre carrière, jusqu’à la prochaine création de quelque nouveau régiment, où il est presque sûr, s’il en est digne, de retrouver sa place. Celui qui est resté fidèle à la profession des armes fait des économies pour le jour où il sera réformé, ou il se console en se disant qu’on n’est jamais trop vieux pour essayer de faire fortune.

Il nous reste à indiquer, avant de terminer ce chapitre, l’organisation des différents corps qui composaient l’armée régulière ; car, bien que leur effectif fût soumis à d’étranges vicissitudes, cette organisation elle-même ne subit que peu de changements.

La cavalerie, licenciée après la guerre de 1812, ne date, avec le 1er dragons, que de 1832. Le 2e fut créé en 1836, le 3e en 1846, ainsi que les mounted riflemen, qui, formés uniquement pour la guerre du Mexique, la firent à pied, malgré leur nom de chasseurs à cheval. En 1855, le Congrès décréta la formation de deux nouveaux régiments de cavalerie, et M. Jefferson Davis, alors ministre de la guerre, profita de ce qu’ils n’avaient pas reçu le nom de dragons pour les traiter