Page:D'Orléans - Histoire de la guerre civile en Amérique - Tome 1, 1874.pdf/138

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

insurgés. Un de leurs anciens chefs, Van-Dorn, eut le triste courage de reparaître au milieu d’eux pour appuyer ces propositions de l’influence que lui avaient value ses rares qualités militaires. Il ne gagna personne, et les débris de son régiment, obligés de conclure une convention d’évacuation avec les ennemis qui les entouraient de toutes parts, retournèrent dans les villes du Nord, où ils rencontrèrent les camarades séparés d’eux depuis longtemps, qui accouraient à la défense de la cause nationale.

C’étaient en effet de nouveaux dangers que venaient chercher au sein de la civilisation ces hommes réunis par un même sentiment du devoir. Cette cause nationale avait besoin de tout leur dévouement, car le mal qui avait pu semer dans une armée de pareils germes de trahison devait être bien profond, et ces tristes exemples de désertion n’étaient qu’un symptôme des illusions et de l’aveuglement qui précipitaient le Sud dans ta guerre civile.