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de faire faire quelques progrès à l’étude des contrées nouvelles qui leur étaient livrées.

Ils avaient cependant d’autres devoirs à remplir que ces pacifiques travaux. Les Indiens de l’Ouest, quoiqu’ils ne fussent pas acculés comme les Séminoles dans une impasse et obligés de combattre ou de se rendre, ne reculaient pas sans résistance devant le flot sans reflux de la race blanche. L’étendue de leur territoire, qui leur permettait de refuser ou d’accepter la lutte et de choisir toujours le moment et le lieu favorable pour l’attaque, les rendait bien plus difficiles à vaincre. Par une sage précaution contre les violences locales, toutes les relations avec ces Indiens étaient confiées au Président, qui s’intitulait lui-même leur puissant père de Washington, et les contrées qu’ils habitaient, n’appartenant à aucun État, dépendaient directement de son gouvernement. Ces relations étaient partagées entre les agents indiens, employés civils, chargés de toute la partie fiscale, distribution des terres et levée de tributs, et l’armée qui, gardienne de l’ordre public, usait, pour le maintenir, à la fois de la diplomatie et de la force des armes.

Son rôle était difficile, car elle était placée entre la civilisation nouvelles, représentée par le squatter, qui prétend exercer le droit de premier occupant sur toutes