nombre était-il réduit à six mille environ lorsqu’ils occupèrent Mexico.
Mais cette petite troupe, composée de l’élite des forces américaines, avait acquis, avec le sentiment de sa valeur, une expérience de la guerre dont toute l’armée régulière profita et qui ne fut pas perdue pour la grande lutte de 1861. C’est dans la jeune génération qui apprit si bien son métier autour de Scott que fédéraux et confédérés allèrent chercher les chefs auxquels ils confièrent la direction de leurs armées. Ainsi, pour citer quelques noms que l’on retrouvera plus tard à chaque page de ce récit, c’est au siège de la Vera-Cruz que Lee, Mac Clellan et Beauregard, tous trois officiers du génie, firent ensemble leurs premières armes. Lee, qui, par sa capacité comme officier d’état-major, gagna bientôt après toute la confiance de Scott, dirigea à Cerro-Gordo et à Contreras la construction des routes qui assurèrent les mouvements victorieux de l’armée. Après son nom, destiné à une bien plus grande célébrité, ceux de Sumner et de Kearney, servant tous deux dans le petit corps de dragons qui eut une si rude tâche dans cette campagne, furent le plus souvent cités par leurs chefs. Sumner, fait pour conduire tout, droit une charge de cavalerie, courageux, obstiné, et aussi
