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ouvrirent aux Américains les portes de Mexico furent obtenus de la même manière. Manœuvrant toujours par leur gauche, après avoir passé de l’est au sud de cette ville, ils s’étendirent du sud à l’ouest, et, lorsqu’ils parurent devant ses mûrs, ils faisaient exactement face à la Vera-Cruz. Pour faire tomber le château de Chapultepec, ils cherchèrent à envelopper cette redoutable position en forçant l’extrémité de la ligne dont elle était la clef. Mais le succès de ce mouvement fut acheté par de grands sacrifices. À l’extrême gauche, trois cents dragons, sous le major Sumner, supportent l’épreuve la plus difficile pour la cavalerie et tiennent en échec celle de l’ennemi en restant immobiles sous un feu meurtrier. Pendant ce temps, les fantassins réguliers donnent l’assaut aux ouvrages qui forment la ligne mexicaine quoiqu’ils en percent le centre, les retranchements les plus importants sur lesquels elle appuie ses deux extrémités résistent à tous leurs efforts. Un seul régiment perd onze de ses quatorze officiers devant Molino del Rey. Mais, comme à Contreras, cet échec se change bientôt en victoire : voyant leur ligne coupée et apercevant plus loin dans la plaine Sumner qui, avec ses quelques cavaliers et une batterie d’artillerie, met en fuite les lanciers mexicains, les défenseurs de Molino del Rey et