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gique qu’ils ne s’y étaient attendus. Une première attaque est repoussée ; leur artillerie, trop faible contre des maisons solidement voûtées, est écrasée par le calibre supérieur de celle des Mexicains. Aussitôt ils font une nouvelle marche de flanc. Une division va de nuit s’établir sur les derrières mêmes de la position de Contreras, et les défenseurs ne s’aperçoivent de ce coup audacieux que lorsqu’ils sont déjà attaqués et entourés de toutes parts. Ce point d’appui une fois enlevé, les Américains concentrent leur effort successivement sur chacune des positions qui formaient la ligne trop allongée de l’ennemi. Celle-ci tombe tout entière, et les Mexicains ne conservent que les gros massifs du couvent de San Pablo de Churubusco avec la tête de pont voisine, qui, se trouvant en arrière de cette ligne, n’avaient pu être tournés avec elle. Cette fois, il fallut attaquer de front la position, que les réguliers enlevèrent avec vigueur, non sans faire des pertes sensibles prouvant ainsi que, s’ils savaient manœuvrer sous un chef habile, celui-ci pouvait aussi compter sur eux à ce moment critique dans toute bataille où le courage personnel du soldat décide de la victoire.

Les succès qui, après l’expiration de l’armistice,