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DEUX CŒURS DÉVOUÉS.

gault, sans la faire courber sous le poids du temps.

Après bien des douleurs et des souffrances, Dieu et un de ses anges lui avaient fait une existence douce, simple, sereine, conforme à sa nature et accomplissant tous ses souhaits.

Quand, dans les soirées d’été, elle s’asseyait sur le seuil de la porte, après que les vaches étaient rentrées, quand les pigeons roucoulaient sur le toit, que les colombes et les petites poules mettaient leur tête soyeuse sous leur aile, que ses enfants, contents d’avoir bien rempli leur journée, riaient et causaient en l’entourant d’un beau cercle joyeux, ses yeux se fixaient avec attendrissement sur leurs têtes inégales ; elle remerciait alors le ciel dans son cœur, et si l’ombre