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qui contenait de la belladone, pour engourdir la douleur d’une forte contusion. Je fis d’abord plusieurs rêves interrompus, durant lesquels je crus me promener avec un lourd fusil sur l’épaule, supporter l’angle d’un grand tableau qu’on essayait d’accrocher, etc. Enfin, vers le matin, je rêvai ce qui suit :

« J’étais en voyage, j’arrivais je ne sais où. Je cherchais un gîte, ayant une valise sur mon épaule, et ne trouvant personne ni pour la prendre ni pour m’indiquer une auberge. J’aperçois cependant une enseigne de cheval blanc sur une maison d’assez bonne apparence ; mais la porte est si basse lue je suis forcé, pour entrer, de me courber péniblement et de traverser une assez longue voûte ; dans cette position incommode, plusieurs fois mon épaule se heurte au mur. À l’intérieur de l’auberge je suis reçu par une jeune servante, qui m’annonce que l’affluence des voyageurs est grande, et qu’il me faudra loger un peu haut. J’accepte par avance la chambre qu’on pourra me donner, et, replaçant ma valise sur mon épaule, je me mets à suivre la jeune fille par des corridors et des escaliers sans fin. Nous arrivons ainsi dans une salle haute comme une église, dont la muraille était recouverte de branches de fer disposées horizontalement les unes au-dessus des autres, de manière à servir tour à tour de poignées et de