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voyage en Allemagne et je me décidai à écrire au maréchal Bazaine lui-même.

Voici sa réponse :


Madrid, 14 octobre 1887.


Monsieur le Comte,


Heureux de pouvoir être utile à votre œuvre de rétablissement de la vérité, pour ce qui a trait à l’armée du Rhin et à la conduite politique de son chef, je mets à votre disposition les divers documents qui me sont restés.

Je ne saurais trop affirmer que ma conscience ne me reproche rien, que j’agirais encore de même, parce que j’ai toujours été persuadé qu’un maréchal de France, chef d’armée, avait plus de droit qu’un mouvement révolutionnaire de s’opposer à une sédition contre le pouvoir issu du suffrage universel, et de mettre fin à une guerre désastreuse pour son pays et continuée par un parti qui voulait arriver au pouvoir. Disposez de moi, à l’occasion, et croyez, etc.

MARÉCHAL BAZAINE.


Je mets donc sous les yeux du lecteur une partie des documents que j’ai réunis, ceux bien entendu dont je suis autorisé à disposer. Je serai largement récompensé de mes efforts, si je puis l’aider à mieux juger les hommes et les choses, mon unique préoccupation ayant été de dégager la vérité des voiles dont les intérêts politiques et privés se plaisent en tous temps à l’obscurcir.



NOTES DU CHAPITRE IV

1. II va sans dire que nous ne citons cet article de la Comédie Politique que comme document et sans nous associer en aucune façon aux allégations et aux appréciations de l’auteur.