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brave marin, sous prétexte de lui remettre des arrhes, d’aller chercher de la monnaie.

Sitôt qu’il fut parti, M. de Rul aida sa compagne à sauter dans la barque ; ils gagnèrent le large.

Pendant qu’il ramait dans la direction convenue, le pêcheur revint avec sa monnaie. Il fut tout surpris de ne pas retrouver son bateau ; mais, somme toute, il tenait les vingt francs, et pensait bien qu’on n’avait pas l’intention de le voler.

Il prit donc philosophiquement son parti, et se disposait à regagner sa maisonnette, lorsqu’un de ses voisins, qui avait assisté à la discussion dont nous venons de parler, lui dit :

— Sais-tu, au moins, à qui tu as loué ton bateau ? — Non.

— Le monsieur, je ne le connais pas ; mais la dame, c’est la maréchale Bazaine.

— La maréchale Bazaine !

Le brave homme fut pris alors d’une vague inquiétude ; il trouvait, en effet, bien étrange, bien inexplicable la façon dont on lui avait loué son bateau… Qu’en voulait-on faire ? Tout cela n’était pas naturel.

Il attendit : trois heures, quatre heures ; la nuit s’avançait ; personne n’étant de retour, il monta dans une seconde barque et se mit à la recherche de la première.


Que faisait le maréchal Bazaine pendant ce temps-là ?