à gagner la mer, — qu’à déterminer la manière dont il serait recueilli et dont il pourrait passer à l’étranger.
Avant de pousser son mari à jouer sa vie, — l’évasion décidée, tout bien calculé et bien conclu, — la maréchale tenta une dernière épreuve et invoqua la clémence du maréchal de Mac-Mahon.
Accompagnée de son beau-frère, elle vint à Paris et demanda une audience au Président de la République.
Le maréchal de Mac-Mahon reçut les deux pauvres solliciteurs plus que froidement.
La maréchale eut beau lui rappeler que son mari avait été son camarade ; son chef, qu’il avait glorieusement porté l’épaulette pendant quarante-deux ans ; que, si l’on avait le droit de le faire fusiller, on n’avait pas celui de le torturer moralement pour le reste de ses jours. Rien n’y fit.
Le maréchal de Mac-Mahon resta inébranlable. Il se borna à répondre qu’il comprenait bien qu’on lui adressât une pareille demande ; mais qu’il ne pouvait rien… que, cependant il était permis d’espérer dans l’avenir.
— L’espoir, répondit vivement la maréchale, appartient à Dieu ; il le donne à tout le monde.
Et elle se retira avec son beau-frère.
Il avait été convenu que le prisonnier de Sainte-Marguerite serait prévenu du résultat de la démarche