a-t-il quelque question à poser au témoin ?… et l’un de MM. les Juges ?… et M. le Défenseur ?…
Me LACHAUD. — Oui, monsieur le Président ; j’ai à vous prier d’adresser deux questions à M. le colonel d’Andlau : ces deux questions ne sont pas relatives à l’affaire ; mais, comme M. le colonel d’Andlau ne doit plus reparaître ici, il m’a semblé nécessaire de lui poser ces deux questions :
II a paru un livre, sans nom d’auteur et intitulé : « Metz, campagne et négociations. » J’ai l’honneur de vous prier, monsieur le Président, de demander à M. le colonel d’Andlau s’il en est l’auteur ?
M. LE PRÉSIDENT. — M. le colonel d’Andlau est-il obligé de répondre à cette question sous la foi du serment qu’il a prêté ?
M. le Défenseur me paraît ici se placer dans cet ordre d’idées que l’accusé ou son défenseur a le droit de dire ce qui lui convient contre les témoins ; mais il me semble que, dans cet ordre d’idées, le témoin ne peut être obligé de répondre, sous la foi du serment, à une question qui n’intéresse pas l’objet même du débat. Avant d’aller plus loin, monsieur le Défenseur, je vous pose à vous-même, comme jurisconsulte, cette question.
Me LACHAUD. — Monsieur le Président, la loi m’autorise à dire, dans ma conscience, tout ce que je considère utile à la défense et à réclamer tous les renseignements qui, selon moi, peuvent apporter ici la