physique du théâtre des opérations. Le maréchal Niel l’avait imprégné d’une grande confiance dans les avantages de la défensive 15. Or la défensive n’a principalement d’importance que comme prélude, pour ainsi dire, de l’offensive ; et Bazaine n’avait pas l’éclair qui inspire à un chef d’échanger la défensive contre l’offensive, avec l’impétuosité et le rapide courant de forces vives qui emportent le succès. Il avait l’œil du soldat pour le choix d’une position, comme Gravelotte l’a prouvé ; mais, toutefois, une position est un moyen et non une fin. Et, comme beaucoup d’hommes capables avant lui, depuis Daun jusqu’à Maclellan, il était insuflisant pour le prompt coup de main d’une entreprise. Il négligeait un devoir, il avait le défaut tout français de ne pas faire de reconnaissances, et perdait du temps en délais et en détails.
Il a perdu en délais, il faut l’avouer, l’occasion d’atteindre Verdun. Il s’inquiéta de faire sortir de la vallée de la Moselle les traînards, au lieu de pousser ardemment en avant 16. Il donna à sa principale division