Page:D'Allainval-Fagan-Chefs-d'oeuvre dramatiques de D'Allainval et Fagan-1823.djvu/42

Cette page n’a pas encore été corrigée

Ils ne sont pas en de méchantes mains... Mais, je vous assure...

le marquis

Eh ! Je le sais.

madame abraham

Je m'y démets entièrement pour vous de tous mes biens.

le marquis

Eh ! Laissons tout cela, je vous prie ; vous verrez tantôt avec Pot-De-Vin, mon intendant. Il doit venir, vous vous arrangerez avec lui.

madame abraham

Et voilà, en avance, une bourse de mille louis, pour faire les faux-frais de vos noces.

le marquis

Eh bien ! Madame, donnez donc... Êtes-vous contente ? En vérité, vous faites de moi tout ce que vous voulez. Je me donne au diable ; il faut que j'aie bien de la complaisance !

madame abraham

Il est vrai, mais...

le marquis

Encore, madame, encore ? Vous me persécutez ! On dirait que je n'épouse votre fille que pour votre argent. Vous m'ôtez le mérite d'une