Page:D'Allainval-Fagan-Chefs-d'oeuvre dramatiques de D'Allainval et Fagan-1823.djvu/32

Cette page n’a pas encore été corrigée

ces bagatelles enchantent ; ce sont des nouveautés ; elles en ont les grâces... Il parle d'épouser, il parle de la Cour, de nous y faire briller... Hein ?... Vous ne dites rien ? Vous voyez bien qu'il n'y a point de femme assez sotte pour se piquer de constance en pareil cas.

damis

Quoi ! Elle va épouser un homme de Cour ?

marthon

Oui, s'il vous plaît, Monsieur de Moncade, et, à son exemple, moi, je renonce à votre Champagne. Vous devez l'en assurer ; et je vais donner dans l'écuyer.

damis

Monsieur

le marquis

de Moncade ?... Marthon, je n'ai donc plus d'espérance ?

marthon

Bon ! Il y a un dédit de fait ; et c'est ce soir qu'ils s'épousent. Aussi, il fallait que vous allassiez à votre campagne !... Eh ! Mort de ma vie, à quoi vous sert donc d'avoir tant étudié, si vous ne savez pas qu'il ne faut jamais donner à une femme le temps de la réflexion ?

damis

Benjamine infidèle !... Je veux lui parler.

marthon

Cela est inutile, monsieur.

damis