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 Sur la montagne de Sion on remarque la place qu’occupait la maison de Caïphe. On y vait encore la colonne à laquelle le « Christ fut attaché et flagellé. »
Cette colonne fut dans la suite placée dans l’intérieur d’une Église pour soutien d’un portique. « On fit voir à Ste Paule une colonne qui « soutenait le portique de l’Église encore teinte du sang du Sauveur « qui y avait été attaché et flagellé. » (Hieron. Episé. xxvii, alicer LXXXVI.)
Cette Église avait sans doute été bâtie sur l’emplacement même de l’ancienne maison de Caïphe, autant qu’on en peut juger d’après ces vers du poëte Prudence :
Impia blasphemi cecidit domus ecce Caïphæ.
Vinctus in his Dominus stetit ædibus, atque columnæ
Annexus lergum dedit ut servile flagellis,
Perstat adhuc, templumque gerit veneranda columna.
(Aurel. Prudentis Enchiridion, p. 439.)
Mais ce que dit Nicéphore (Hist. Eccles. lib. VIII, 30) que Ste Hélène construisit sur cet emplacement une église en l’honneur S. Pierre est démontré faux, soit par le texte de S. Cyrille, soit par la relation de l’Itinéraire de Jérusalem, soit par le silence d’Eusèbe, de Théodoret, de Sozomène, qui, en faisant l’énumération des églises bâties par Ste Hélène, ne font aucune mention de celle-ci.
(Note du Trad.)
(Y). pag. 45. – Les rochers fendus à la mort de Jésus-Christ.
On ne peut nier que plusieurs siècles après la mort du Sauveur on voyait et on montrait à tous les pèlerins les rochers fendus au moment de la Passion. D’ailleurs, le témoignage de S. Cyrille est ici une autorité irréfragable. Mais il en est un autre fort curieux que nous a transmis Ruffin, contemporain de S. Jérôme, dans son histoire Ecclés. (lib. 9, cap. G.) Il fait ainsi parler S. Lucien au Préfet son juge, d’après les actes de son martyre. « Si vous hésitez à vous rendre aux « preuves que je viens de vous donner, je vous produirai pour témoin «