Page:Cyrille de Jérusalem, Œuvres complètes, trad. A. Faivre, 1844 tome 2.djvu/58

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Mais la suite de ce texte offre encore matière à la sagacité des commentateurs : Usque in diem illum, cùm illud bibam vobiscum novum in regno Patrés mei. Nous l’expliquons ainsi avec Théophylacte, commentateur de S. Jean Chrysostôme.
Sumpto poculo, renuntiat corporals potioni ; novum aufem promittit, id est, novum quemdam modum sumplionis, in regno, hoc est, in resurrectione. Cùm resurrexisset enim, comedit ac bibit novo quodam modo : non enim, quasi indigeret cibo, corporalem sumpsit cibum, sed ut crederetur vera corporis natura. Regnum autem meritô suam resurrectionem nominal ; tum enim vicit mortem et re ipsa regem secomprobavit. (Théophyl. Archiepise. Bulgar. Enarrat. in Evangel.)
(Note du Trad.) (Note du Traducteur.)
(Q). pag. 34. – Mon bien-aimé a eu une vigne plantée sur un lieu élevé, gras et fertile.
En effet, Moïse parle de la Palestine comme du meilleur et du plus beau pays de la terre, d’un pays où coulent des torrents de lait et de miel. Les auteurs profanes en parlent de même. Hécathée, qui écrivait sous le premier Ptolémée, parle de cette contrée comme d’une terre très-fertile, très-peuplée, très-riche en toutes sortes de productions. (Apud Joseph. contra Appium.) Pline ne tarit pas en éloges sur Jérusalem, la plus riche ville de tout l’Orient, sur la beauté du Jourdain, du lac de Génésareth, sur le baume de la Judée et sur les palmiers. (Lib. 5, cap. 14 et 15.) Tacite, Ammien Marcellin, et la plupart des anciens en ont parlé de même. Les Mahométans, nous dit, d’Herbelot (Bibliot. orient. p. 336) parlent de son état passé avec exagération. Les raisins, disent-ils, y étaient si gros, que cinq hommes pouvaient à peine en porter une grappe. Au reste, Dieu ne tarda pas à mettre à exécution l’arrêt de désolation ; car elle précéda même la destruction de Jérusalem. D’affreuses famines désolèrent ce pays immédiatement après la mort de Jésus-Christ. Strabon qui vivait vers la fin du règne de Tibère, nous peint déjà la Palestine, comme un pays désolé, si stérile qu’il ne faisait envie à personne, et qui n’était pas digne d’une conquête.
S. Jérôme, témoin oculaire, dit qu’il est plein de montagnes stériles qu’on y souffre la sécheresse, qu’on y buvait de l’eau de pluie et de