Page:Cyrille de Jérusalem, Œuvres complètes, trad. A. Faivre, 1844 tome 2.djvu/34

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au sort. Ainsi ils se partagèrent sa robe, et sa tunique fut dévolue à celui que le dé favorisa.
Toutes ces circonstances ne sont-elles pas consignées dans les écrits des Prophètes ? Elles sont connues des chantres attachés à cette Église(N), qui ont été choisis pour, à l’imitation des chœurs angéliques, faire retentir, sans interruption, les voûtes de ce temple, des louanges du Seigneur, qui, dis-je, répètent sur ce saint Golgotha ce que le Psalmiste avait écrit : Ils ont partagé entr’eux mes vêtements, et ont jeté le sort sur ma tunique. (Ps. 21, 19.) Voilà donc ce coup de dé que les soldats devaient jeter et ont jeté en effet, qui est présent aux yeux du Psalmiste.
XXVII. Poursuivons : Lorsque Jésus comparut devant Pilate, il était revêtu d’un manteau rouge ou pourpre, dont les Juifs l’avaient couvert en le livrant aux dérisions et aux huées d’une vile populace. (Mt. 26, 28.) C’est encore une circonstance qui n’a pas échappé à l’œil prophétique d’Isaïe. Qui est-ce, dit-il, celui qui vient à nous de l’Idumée revêtu d’une robe rouge de Bosor ? (C’est comme s’il eût dit : Qui est-ce qui est ainsi vêtu de pourpre, par dérision ? Car le mot Bosor en hébreu présente à peu près ce sens.) D’où vient que sa robe, sa tunique, sont pourprées comme celle d’un homme qui vient de fouler et de presser de la vendange ? (Is. 65,1-2 Sept.) À cette question le Prophète répond lui-même et dit : C’est moi qui ai pendant tout le jour étendu mes mains vers ce peuple incrédule et rebelle. (Ibid.)
XXVIII. C’est sur la croix, en effet, qu’il étendit les bras