Page:Cyrille de Jérusalem, Œuvres complètes, trad. A. Faivre, 1844 tome 2.djvu/29

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Comme il existe deux baptêmes d’une égale vertu, celui de l’eau, celui du sang, ainsi qu’il est dit dans l’Évangile ; l’un qui est conféré aux catéchumènes, l’autre que confère aux martyrs l’effusion de leur propre sang au temps des persécutions, le sang et l’eau sortirent du cœur de Jésus-Christ. Le sang était la figure de celui de tant de généreux martyrs, qui devait renouveler la terre, et confirmer dans la foi ceux-là qui, dans l’eau, avaient été régénérés.
Pourquoi le côté de Jésus-Christ fut-il la source merveilleuse de cette eau et de ce sang ? Comme la femme qui avait été tirée du côté d’Adam, avait été la cause du péché, Jésus-Christ qui était venu pour réconcilier son Père avec les deux sexes, ouvrit son côté en faveur de la femme, pour effacer plus spécialement son péché.
XXII. Si nous voulions pousser plus loin nos recherches, nous pourrions vous apporter encore d’autres raisons ; mais ce que nous venons de dire doit au reste vous suffire. D’ailleurs le temps ne nous permet pas de nous étendre davantage là-dessus, et nous avons à craindre de fatiguer notre auditoire, quoiqu’il ne dût pas lui être pénible d’entendre parler de Jésus couronné, surtout ici, sur cette montagne trois fois sainte, le Golgotha. Ailleurs on entend, et on ne voit pas ; mais ici nous voyons, nous touchons et nous entendons. Et personne, j’espère, ne doit se lasser.
Armez-vous contre les ennemis de la croix ; faites-en le trophée de votre foi contre les infidèles. Et lorsque vous aurez à la défendre contr’eux, commencez par en marquer votre front(K) ; et votre adversaire sera réduit