dent ignoré de la vie de Cyrano et qui aurait dû être mentionné dans sa biographie à la date de 1650.
Cette épître, adressée à Seguier, et le madrigal, également de Cyrano :
Les enfans immortels du cuivre et du burin,
Ces hommes que la paix engendre dans la guerre,
(Si j’ose ainsi parler sans respect du tonnerre),
Verront périr le genre humain !
Car Dieu fit des hommes de terre,
Et tu fais des hommes d’airain !
ainsi que le huitain de son ami Henri Le Bret à Heince et à
Bignon :
Cette Déesse dont la voix,
Plus raisonnante qu’un tonnerre,
Rendit de nos françois
Le nom si fameux sur la terre,
L’auroit laissé périr dessous,
Si, publiant tant de merveilles,
Elle avoit frappé les oreilles
D’échos moins excellens que vous.
qui devaient figurer en tête du grand in-folio ayant pour titre :
Les Portraits des Hommes illustres françois qui sont peints
dans la Gallerie du palais cardinal de Richelieu avec leurs
principales actions, armes, devises et éloges latins, desseignez
et gravez par les Sieurs Heince et Bignon, Peintres et Graveurs
ordinaires du Roy. Dediez à Monseigneur Seguier, chancelier
de France, comte de Gyen, etc., ensemble les abrégez historiques
de leurs vies, composez par M. de Vulson, sieur de La Colombière,
gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roy, etc. Paris,
Henry Sara, Jean Paslé, Charles de Sercy, et chez les Autheurs,
rue S. Honoré, au Singe d’Or, proche le Palais Cardinal,
M.DC.L (1650), avec privilège, nous prouvent que Cyrano a
tenté une démarche près de Seguier dans le but d’obtenir
sa protection. Rappelons qu’à cette époque il avait déjà sensiblement
écorné l’héritage paternel et qu’il se trouvait dans la
nécessité de chercher un Mécène. Malheureusement pour lui,
il a échoué, et le ton, tant soit peu ridicule, de son panégyrique