Cette page a été validée par deux contributeurs.
83
LES TENDRES ÉPIGRAMMES
Ménades chéries, brandissez le thyrse de Sapphô où le bouquet de violettes remplace la pomme de pin !
Jetez ici vos prisonnières !
Que chacune d’entre vous chevauche, à son tour, les deux sottes qui me résistèrent, Euphrosyne aux grands yeux et Klymène à la chemise de safran !
Saccagez les couches de myrte naissant et de lotus tendre !
Il me faut ces deux mijaurées pantelantes, évanouies de fatigue, devant mon trône.
Ah ! Continuez, Ménades chéries !
Pleure, Euphrosyne !
Hurle, Klymène !
Je rajeunis en aspirant les soupirs, les sanglots, les plaintes furieuses.