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LES TENDRES ÉPIGRAMMES

Alors Cydno me sourit intimement, me fit asseoir à côté d’elle, sur un divan turc, et m’honora de confidences.

Elle me raconta comment, héritière d’un commerçant qui avait gagné une fortune fabuleuse à San-Francisco et à Changhaï, elle s’était plu à restaurer, vingt-sept années durant, dans sa Lesbos natale, l’enseignement de la divine Sapphô.

Jamais elle n’eût d’histoires avec une famille : elle faisait bien prononcer aux adeptes des vœux perpétuels, mais elle les renvoyait, dotées, dès l’âge de vingt ans. Et, avant de quitter Mytilène, elle répandit une pluie d’or, pour prendre congé.

Quelles soirées nous passâmes, Cydno et moi, en causeries esthé-