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LES TENDRES ÉPIGRAMMES


que les autres, qui avaient l’air d’adorer leur maîtresse et fuyaient mon regard d’enfant, puis de jouvenceau.

Je compris vite ce que cela voulait dire.

Il y avait une grande sympathie entre Cydno et moi, à cause de mes dispositions pour la musique.

La Lesbienne m’apprit à jouer du barbiton et à faire des vers. Elle m’inspira l’amour intransigeant de la beauté.

Quand j’eus mes treize ans, elle m’offrit, par un soir d’hiver aux souffles de printanière matinée, la plus jeune de ses parfumeuses, Amaryllis blanche et blonde. Mais je refusai la petite, en avouant que le brun Korydon aux bras forts possédait tout mon cœur.