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LES TENDRES ÉPIGRAMMES

— « Attis ! Attis ! Attis ! »

Le silence me répond.

Alors, ô Attis pâle et bouffie de mes songes ! nous entrons en fureur sainte.

Nous brandissons nos fouets et nos cimeterres.

Nous courons, nous dansons.

Nous flagellons nos jambes d’éphèbes.

Nous hurlons à la lune.

Nous agitons nos chevelures parfumées d’aphrodisiaques.

Nous tranchons brusquement, à un signal de ma bouche, les priapes arrogants de nos ceintures.

Le sang, de pourpre noir, inonde la mousse et les colchiques.

L’aube est imminente. Les pins exhalent une odeur plus forte.