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LES TENDRES ÉPIGRAMMES


adolescent de Mytilène, qui monte le sentier.

Je suis curieuse de voir ce qui va se passer. Vite, je me cache derrière un buisson de laurier-rose.

Platon comprend l’attrait de la grâce féminine : j’assiste, heureuse, à un viol magnifique.

Hermaphrodite ne peut crier : une main lui ferme la bouche. Mais il pleure, et ses larmes dilatent encore la volupté du blond satyre.

L’aventure est drôle. Mais je plains celle qui partagera ma couche cette nuit. Car l’exemple est contagieux : la croupe de la pauvrette subira l’olisbos infernal du père Aristophane.