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LES TENDRES ÉPIGRAMMES

Tous les frémissements, tous les murmures du jardin amoureux entrent par la fenêtre ouverte.

Le rossignol délire : comme il est près de moi ! Je crois qu’il se cache ici même, dans le sycomore dont il a fallu rogner une branche qui menaçait ma vitre.

L’odeur d’un vaste parterre de roses épanouies m’affole.

Que ferait Sapphô la divine à ma place ?

Une rafale passe, courte mais terrible : elle a peut-être déraciné des chênes, au flanc de la montagne.

Je pousse un langoureux soupir. J’arrache le drap violet. Je m’étends sur le dos, complètement nue parmi