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LES TENDRES ÉPIGRAMMES

Hélène et Atalante l’avaient attirée dans leur chambre, sous prétexte d’ablutions et d’essai d’un parfum nouveau.

Les friponnes l’ont sans doute enfermée et la gardent.

Pauvre et bienheureuse Bérénice ! Aujourd’hui, ses yeux seront largement cernés, ses mains trembleront, ses jambes flageoleront ; elle aura la voix saccadée, haletante : elle oubliera ce qu’elle voudra dire.

Mais, à présent, deux langues expertes la titillent, et moi, je m’ennuie toute seule.

Comme il fait chaud !

Le croissant lunaire est chez lui, dans la chambre de Cydno : je sens, sur ma joue, sa caresse conseilleuse d’érotisme.