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LES TENDRES ÉPIGRAMMES

Petite, je t’aime profondément et je te donnerais mon cœur s’il n’appartenait pas à la fille du pêcheur aveugle, Nausikaa.

Les bras de Nausikaa la robuste ont une vertu incomparable : dès qu’ils m’étreignent, dès qu’ils me touchent, dès que ma peau émue sent l’effleurement prometteur de leur force neigeuse, votre Cydno se meurt de jouissance.

Hélas ! Chloé, ma petite sœur en Sapphô, j’hésite et je souffre un peu.

Alors, j’ai recours à mes seules consolatrices, la poésie et la musique.

Je me réfugie dans la tonnelle aux glycines avec mon barbiton lesbien, et je chante, en m’accompagnant, ma dernière ode.