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LES TENDRES ÉPIGRAMMES


chemin des lauriers-roses, je voudrais être le collier de fleurs des champs qui frôle ton cou, le ruisseau qui mouille tes jambes, l’églantine qui se caresse à tes cheveux blonds.

Tu es la meilleure, la plus tendre et aussi la plus studieuse orpheline que le père Aristophane m’ait amenée jusqu’à présent.

Ta langue experte et ton regard pudique forment un contraste excitant.

Avec toi, c’est toujours la première leçon, une première leçon où — si blonde et pourtant toujours fraîche, toujours exempte de sueur, toujours inodore à l’endroit essentiel — tu fais souvent figure de professeur.