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LES TENDRES ÉPIGRAMMES

Quels baisers où deux corps fervents fondent leurs deux âmes en une seule !

Chloé, frissonnante, soupire, trois fois de suite :

— « Je meurs ! Ah ! Je meurs ! Atalante ! Grâce ! Tu me tues, adorée ! »

La nouvelle a beaucoup de dispositions. Elle chevauche, à son tour, le professeur Atalante et celui-ci veut bien témoigner une satisfaction qui apparaît sincère.

La ronde est finie. Nous folâtrons, par couples, sur les tapis jonchés de roses, autour du lit sacré.

Le poids de la nuit tient closes les prunelles du vulgaire. Nous, les disciples de Sapphô, nous veillons jusqu’à l’aube.