Page:Cydno la Lesbienne - Les tendres épigrammes, 1922.djvu/17

Cette page a été validée par deux contributeurs.

14
LES TENDRES ÉPIGRAMMES


le trésor de la rousse Déjanire et de la gauche les seins de Bérénice, je disais d’une voix sérieuse en regardant la lune :

— « Adorons Sapphô, notre maîtresse ! Jurons de rester inaccessibles au mâle humain !

« Sapphô qui m’inspire et m’écoute, la divine Psappha couronnée de violettes, préfère que nous gardions, toutes, notre virginité.

« Que si le désir d’être perforée tourmente, d’aventure, l’une de vous, petites, j’ai, dans ma maison féminine, des instruments d’élite qui soulageront la pauvre malade : un olisbos du père Aristophane, long, gros, élastique et couleur de cinabre, habite le tiroir secret de ma table de travail.