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LES TENDRES ÉPIGRAMMES


Nous partons pour Samos. Adieu, sans revoir ! »

Je viens de baiser mes bras : ils sentent encore la verveine de Marpesse. Ma lèvre saigne encore d’une morsure qu’elle m’a jetée, comme une aumône, dans la dernière étreinte.

Marpesse demeure en moi, vivante… Et pourtant, Marpesse est perdue pour Cydno.

Mon yacht est sous pression : si je poursuivais la tartane ?

Hélas ! En fait d’hommes, je n’ai qu’un lâche eunuque à mon service, et ces contrebandiers sont des tigres. Achille me tuerait !

Bah ! Je tiens ma vengeance : j’immortalise en cette épigramme la fausseté de Marpesse fugitive et,