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LES TENDRES ÉPIGRAMMES


vole aux Champs-Élysées avec la vitesse d’un faucon.

Nous les avons couchées sur le monceau de bois de pommier, le visage tourné vers l’Orient. Elles sourient au soleil.

Adieu, Hippolyte ! Adieu, Déjanire !

Nous brûlons avec elles leurs robes, leurs parfums, leurs bibelots favoris. Nous faisons les pleureuses. Nous prions le zéphyr d’accélérer la flamme.

Tout est fini. Nous éteignons le bûcher avec du vin de Cypre. Nous recueillons les os en une seule urne d’or et nous jetons les cendres dans la mer, pour obéir à la dernière volonté des deux amies.

Nous psalmodions les nénies. Je