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CHANT PREMIER


I

Les siècles glorieux de l’antique patrie
Ont passé, comme un rêve, ou comme une féerie,
Avec ses grands héros et ses divinités,
Aux actes merveilleux, par les bardes chantés.
Leur vestige apparaît dans quelques vieux grimoire
Ou sur les monuments, construits à leur mémoire,
Dans la cité des morts, où dorment nos aïeux
Qu’évoque de la tombe un souvenir pieux,
Quand penché gravement sur l’urne funéraire,
Le poëte refait l’histoire légendaire.
Il rend vie et lumière aux ombres du vieux temps,
Aux guerriers fabuleux, sauvages et puissants,