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maritimes de la famille des salicors si abondantes dans les steppes, ces plaines de sables salés qui couvrent la Russie méridionale[1]. Les absinthes, les armoises, non moins nombreuses dans ces steppes, et qui y avaient déjà été remarquées par les anciens, devaient faire suite aux halophytes ; mais les malheurs causés par la guerre en Allemagne l'arrètèrent à la 59e planche.

L'interruption de sa grande Flore de Russie ne l'empecha point d’entrependre un ouvrage également général, sur les animaux du même empire, pays qui nourrit à peu près tous ceux de l’Europe, la plus grande partie de ceux de l’Asie, et qui en possède encore un grand nombre qui lui sont propres. On en a déjà, imprimé un volume à Pétersbourg, mais il n’est pas publié[2]. M. Pallas y a travaillé jusqu’à ses derniers moments, et a laissé tout le manuscrit relatif aux animaux vertébrés. M. Rudolphi, qui le connaît, assure, et on l’en croira aisément, qu’il s’y trouve plusieurs espèces nouvelles et beaucoup d’observations intéressantes.

Il avait commencé un recueil particulier sur les insectes de la Russie, dont il n’a paru que deux cahiers[3].

Rarement des hommes aussi laborieux, occupés de conduire à la fois tant d’entreprises, ont~ils assez de

  1. Illustraliones plantarum imperfecte vel nondum cognifarum ; in-fol. Leips., 1803.
  2. Fauna Asiatica-Rossica. Petrop, 1811 et 1812.
  3. Icones inscctorum pæsertim Russiæ Sibiriæque peculiarium. Etang., 178l et 82 ; in-4o.