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En effet, c’était, pour ainsi dire, en voyageant qu’il était devenu botaniste ; car, jusque~]à, l’histoire des animaux avait été son étude de prédilection : aussi les descriptions des plantes jointes à son journal ont-elles encouru quelques censures ; mais, ii peine arrivé, il se livra avec ardeur à ce genre d’étude. L’impératrice, dont la Flore de Russie flattait le goût par sa magnificence, fit remettre à l’auteur les herbiers recueillis avant lui par les voyageurs du gouverment, et se chargea des frais de gravure et d'impression. Lui-même avait fait des collections considérables de plantes, et l'ouvrage promettait d’étendre d'une manière remarquable nos connaissances sur le règne végétal ; mais il n’en a paru que deux volumes[1], qui contiennent principalement les arbres et les arbustes : on n’a que quelques planches du troisième, parce qu’en Russie, comme partout, le moindre changement d'administrateurs arrête les publications les plus importantes quand elles n’ont pas de rapport prochain avec les intérêts momentanés du gouvernement. M. Pallas chercha dans la suite à faire connaitre une partie de ses découvertes botaniques dans des ouvrages moins magnifiques, mais qui pussent paraitre sans secours étrangers.

Son histoire des astragales fut le premier[2]. Il donna ensuite une histoire des halophytes, où de ces plantes

  1. Flora Rossica, seu stirpium imperii rossici, per Europam et Asiam indigenarum descriptiones ; in—fol., Pétersbourg, 1784 et 1788.
  2. Species Astragolarum descriptæ et iconibus coloratis instructæ ; in—fol. Leips., 1800.