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moire très-savant sur les moyens de perfectionner les instruments météorologiques[1], et des remarques ingénieuses sur les effets des mélanges frigorifiques et sur leurs limites[2]. Il s'est même occupé du calendrier des Indous, et a cherché à comparer les cycles confus de ces peuples avec notre manière de compter le temps[3]. Mais les bornes d'un discours public ne nous permettent point d'entrer dans l'analyse de tous ces écrits ; nous ne les citons que pour ajouter l'exemple de M. Cavendish à tant d'autres, qui prouvent que les grandes découvertes sont réservées aux hommes constamment livrés à la méditation.

Il s'occupa sur la fin de sa vie à mettre plus de rigueur dans la division de grands instruments d'astronomie ; et c'était assurément porter à l'extrême l'amour de l'exactitude, que d'être encore mécontent de celui de tous les arts où cette qualité a été poussée le plus loin.

D'après cette longue énumération des travaux de M. Cavendish, on comprend aisément qu'une vie si productive n'a pas dû être une vie agitée ; mais ce qu'on ne devinerait pas, c'est à quel pointla sienne fut uniforme, et avec quel scrupule il remplit le voeu qu'il avait fait de la consacrer à l'étude. Les anachorètes les plus austères n'ont pas été plus fidèles aux leurs. Parmi ces nombreux problèmes qu'il avait résolus, il mettait au premier rang celui de ne perdre ni une mi -

  1. Phil. trans., 1776, p. 375.
  2. Phil. trans., 1783, p. 303, et 1786, p. 241.
  3. Trans. phil., 1792, p. 383.