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tes pour la médecine. Elle offrait des méthodes beaucoup plus exactes que celles de Bergman, parce que l'on y avait profité de tous les moyens indiqués par Priestley pour retenir et pour examiner les fluides élastiques.

L’un des phénomènes les plus curieux que l’on ait reconnus dans ces derniers temps, est celui des pierres qui tombent de l'atmosphère, et dont la composition, toujours semblable, ne ressemble à celle d'aucune des pierres connues sur la terre. M. de Fourcroy a travaillé avec M. Vauquelin à constater ce dernier caractère, qui fait l‘une des preuves les plus essentielles du phénomène.

C'est dans ses recherches sur les minéraux que M. de Fourcroy découvrit les moyens de distinguer et d’obtenir à l’état de pureté les deux terres nommées baryte et strontiane, si voisines des métaux par leur pesanteur, et des alcalis par leurs autres propriétés. Les procédés qu’il indiqua sont encore ceux dont en se sert aujourd’hui.

Le platine ou l’or blanc, substance qui nous vient du Pérou, et qui, plus pesante et aussi inaltérable que l'or, est en même temps dure et susceptible de poli comme l’acier, passait pour un métal simple. Les travaux presque simultanés de MM. Descotils, Wollaston, Smithsin-Tennant, ont découvert, il y a quelques années, qu’il s’y mêle quatre autres substances métalliques auparavant inconnues. Une ou deux de ces substances furent aperçues par MM. de Fourcroy et Vauquelin, qui s’occupaient du platine en même temps que les chimistes dont nous venons de parler.