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servations et ses principes dans un ouvrage général. Sa chaire lui en fournit l'occasion, et ce fut pour ses élèves qu'il rédigea sa Médecine opératoire[1] et sa Pathologie chirurgicale[2], deux livres où l'on trouve beaucoup de clarté, des principes sains et un choix heureux de ce qu'il est le plus convenable de présenter à l'esprit des jeunes gens.

Il offre à ses lecteurs, dit-il lui-même, une nourriture substantielle, mais légère, de peur de les rebuter par une nourriture trop forte.

Ce caractère de ses livres était aussi celui de ses leçons : les prononçant d'une voix sonore, cherchant la clarté plus que la profondeur ou l'élégance, reprenant les mêmes choses jusqu'à ce qu'elles lui parussent bien saisies par tout le monde, il aimait mieux graver d'une manière durable dans les esprits un petit nombre d'idées justes et fondamentales, que de fatiguer ses auditeurs par trop d'abondance, ou par l'exposition trop détaillée de ces

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  1. Traité élémentaire de la médecine opératoire. Paris, 1795, 2 vol. in-8°.
  2. Pathologie chirurgicale ; ibid., 1806,2 vol, in-8°.
    Il y a encore de M, Lassus dans les Mémoires de l'Institut, t. I, p. l, un Mémoire sur le prolongement morbifique de la langue hors de la bouche, el, t. III, p. 372, des Recherches sur la cause de la hernie ombilicale de naissance.
    Dans le journal de MM. Corvisart, Leroux et Boyer, ventôse au 10, une Observation sur un ulcère fistuleux à l'estomac, traduite de l'anglais de Goels ; et dans celui de brumaire an 9, des Recherches sur l'hydropisie enkystée du foie.
    Enfin l'on doit citer au nombre de ses ouvrages séparés, sa Dissertation sur la lymphe, couronnée par l'Académie de Lyon en 1773, et imprimée en 1774.