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que tout autre, mais qui, borné par sa nature à des applications, l'éloignait aussi plus que tout autre de ces vérités générales, seuls objets possibles des travaux réellement scientifiques, et faisait plutôt de sa place un intermédiaire entre les campagnes et l'administration, qu'un lien de correspondance entre les savants.

Il entra donc insensiblement dans une autre carrière dès qu'il se fut chargé de cet emploi, et il y fut toujours entraîné plus avant, surtout quand la révolution sembla avoir appelé tout le monde au maniement des affaires.

C'est une chose bien hasardeuse, pour un homme capable d'exercer une influence personnelle et indépendante sur le bien-être de ses semblables par la recherche paisible de la vérité, que de consentir, avant de s'être bien assuré de ses forces, à devenir l'un des petits ressorts de cette machine si compliqué du gouvernement, où l'action irrésistible et simultanée de tant de rouages ne laisse à personne un mouvement ni une volonté propre.

Combien cette détermination devait-elle être plus dangereuse encore à une époque où l'État tout entier, livré aux passions et aux caprices de la multitude, était entraîné par un torrent tumultueux, et où chaque instant pouvait placer les magistrats entre la mort et le crime ?

M. Broussonnet, à qui ses discours publics avaient donné une réputation populaire, ne pouvait manquer d'être porté aux places dans ces premiers moments où l'opinion publique était encore l'arbitre des choix ; mais