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et contribua plus que tout autre à le faire recevoir si jeune à l'Académie[1] : conduite qui peut également être citée dans l'éloge de l'un et de l'autre.

Au reste, M. Broussonnet ne fut pas nommé académicien sur parole, et pendant les six mois que dura le concours pour la place qu'il obtint, il présenta une suite de mémoires si brillante, qu'il eût été impossible de lui refuser les suffrages quand il n'aurait eu aucune protection.

Dès son retour de Londres, il avait lu à l'Académie une description des chiens de mer : de vingt-sept espèces dont il y parle, il y en avait un tiers d'inconnues aux naturalistes.

C'était, aussi bien que sa première Décade de poissons, l'un des matériaux qui devaient entrer dans une grande Ichlhyologie dont il présenta aussi le plan. La distribution en était à peu près la même que celle de Linnæus ; mais il y décrivait douze cents espèces, et Linnæus n'en avait alors que quatre cent soixante[2].

Il donna, comme échantillons de sa manière de décrire, un mémoire sur l’anarrhique ou loup de mer[3], et un autre sur le 'Voilier[4].

Dans un troisième, il traita du silure trembleur[5],

  1. Élu le 1er juin 1785, confirmé par le roi le 2, installé le 4. Ses concurrents étaient : MM. Chambou et Pinel.
  2. Présentée le 23 février 1785 ; restée mannscrite.
  3. Anarrhichas lupus : lu le 1er février 1785, et imprimé dans les Mémoires de l'Académie des sciences, volume de 1785, p. 161.
  4. Scomber gladius. Bloch ; Ictiophore, Lacép. : lu le 23 décembre 1786 ; imprimé dans les Mémoires de l'Académie, volume de 1786, p. 450, pl. 10.
  5. Envoyé par la société de Montpellier, pour le volume de 1786, lu le 12 mars 1785, et imprimé dans le Journal de Physique, année 1785, tome XXVII, p. 139.