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plantes à ceux des animaux, quoique les premiers aient pour la plupart besoin d'être excités par une cause extérieure. M. Adanson en découvrit de spontanés dans une substance fibreuse, verte, vivant au fond des eaux, et qu'il croyait une plante ; il en donna une histoire fort exacte[1], et la plaça en tête de son Système des végétaux.

M. Vaucher a pensé depuis que c'est un zoophyte. Il l'appelle oscillatoria Adansonii.

C'est M. Adanson qui a le premier reconnu que la faculté engourdissante de certains poissons dépend de l'électricité. Il avait fait ses expériences sur le silure trembleur[2].

On assure aussi qu'il est l'auteur de la lettre sur l'électricité de la tourmaline, qui porte le nom du duc de Noya Caraffa[3]. Il aurait donc contribué en deux points importants aux progrès de cette branche de la physique.

On voit en général qu'il possédait bien cette science, par ce qu'il a eu occasion d'en emprunter pour son Traité de physiologie végétale et de culture. Il avait fait de longues recherches sur les inégalités de dilatations des thermomètres remplis de liqueurs différentes.

Il n'avait pas non plus négligé les applications de l'histoire naturelle ou de la physique aux arts utiles.

  1. Mémoires de l'Académie, 1767.
  2. Voyage au Sénégal, pag. 134.
  3. Paris, 1759, Voyez le Joyand, Notice sur Adanson, pag. 12.