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L'histoire des gommiers[1], et les nombreux articles que M. Adanson a insérés dans le supplément de la première Encyclopédie réunissent à quantité de faits nouveaux beaucoup d'érudition et de netteté. Ils montrent par le fait que notre langue peut exprimer avec clarté toutes les formes des plantes, sans recourir à cette terminologie barbare qui commençait alors à s'introduire et qui rebute inutilement dans tant d'ouvrages modernes. Malheureusement ces articles ne vont que jusqu’à la lettre C. On ignore ce qui a empêché d'imprimer la suite, qui était préparée.

Une des questions les plus intéressantes de l'histoire naturelle est celle de l'origine des diverses variétés de nos plantes cultivées. M. Adanson a fait beaucoup d'expériences sur celles des blés, et en a vu naître deux dans l'espèce de l'orge ; mais elles ne se sont pas propagées longtemps[2].

Quelques naturalistes, poussant trop loin les conséquences de ces faits et d'autres semblables, et soutenant que les espèces n'ont rien de constant, alléguant même des exemples qui semblaient prouver qu'il s'en forme de temps en temps de nouvelles, il montra que les espèces prétendues n'étaient pour la plupart que des monstruosités qui rentraient bientôt dans leur forme originaire[3].

Depuis longtemps on avait comparé les mouvements des feuilles de la sensitive et des étamines de quelques

  1. Mémoires de l'Académie, 1773 et 1779.
  2. Ibid., 1769.
  3. Ibid., 1769.