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qu'il avait si honorablement remplies sous tant de régimes divers.

Toutes les branches de l'administration se régénérant avec rapidité, les campagnes attendaient aussi leur police particulière ; le conseil d'agriculture fut chargé d'en préparer le Code, et M. Cels eut une grande part à sa rédaction.

Ce travail était immense ; il fallait s'instruire des usages de chaque canton, de leurs avantages, de lems inconvénients, des remèdes possibles. M. Cels s'était procuré ces renseignements au moyen de questions rédigées avec soin et adressées par toute la France.

Il fallait ensuite discuter les dispositions projetées, avec ses collègues et devant ses chefs ; et ici se déployait mieux encore que dans toute autre occasion la fermeté de son caractère, et avec raison sans doute : car l'influence d'une mauvaise foi est bien plus funeste que celle d'un mauvais système physique ; dont peu de gens sont dupes, ou d'une déprédation, qui n'a qu'un effet idéal ou momentané.

Il donnait pour base principale à ses projets de règlements, l'extension la plus illimitée du droit de propriété ; et c'était à la défendre qu'il mettait le plus de chaleur.

Il fallait, selon lui, donner aux propriétaires tous les moyens de s'instruire, et leur laisser ensuite tirer parti de leurs biens par tous les moyens qui ne nuisent point à leurs voisins ; mais non prétendre ériger l'instruction en loi, et vouloir être sage pour tout le monde en faisant dans le cabinet des règlements généraux qui ne