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consacrant aussi parmi nous de ces sortes de places à des arts dont les principes ne pourront être discutés sans danger qu'à une époque de perfection dans l'ordre social qui se laisse plutôt désirer que prévoir.

Elles subsistent du moins encore par rapport aux arts dont les objets purement matériels n'ont rien qui puisse faire craindre de les approfondir.

Ainsi, dans notre classe, le constructeur expérimenté, l'habile machiniste, sont placés entre le géomètre et le physicien ; le médecin et le chirurgien célèbres siègent à côté du physiologiste ou le sont eux-mêmes ; celui qui exploite les mines, peut consulter à chaque instant celui qui en étudie les produits ; le naturaliste, le botaniste et le chimiste, conversent avec le vétérinaire, l'agriculteur et le manufacturier.

C'est en vertu de ce plan, qui associe à un concours commun toutes les sortes d'études, que M. Cels siégeait parmi nous ; et il n'aura pas manqué de personnes qui, trop habituées à réserver leur estime pour les recherches de pure spéculation, et ne croyant pas que les sciences doivent descendre ainsi de leurs hautes attractions vers des objets qu'on a accoutumé d'abandonner au vulgaire, auront été surprises, et du plan en lui-même, et des choix qu'il a déterminés.

Quelques réflexions générales à ce sujet ne seront donc pas déplacées, aujourd'hui que l'occasion de les présenter s'offre pour la première fois, et s'offre d'autant plus favorablement, que M. Cels, en son particulier, y est moins intéressé. En effet, quoiqu'il ait été appelé parmi nous comme cultivateur, nous verrons