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dant trente années une tête que réclamaient les questions les plus importantes des sciences, et fit produire à Priestley incomparablement plus de volumes qu'il n'en a écrit sur les différentes espèces d'air[1].

Son système est que l'église primitive fut d'abord unitaire, comme les Juifs, mais qu'elle le fut bien peu de temps ; que la première altération de cette doctrine vint d'un mélange qui s'y fit insensiblement des idées des gnostiques, qui parurent, comme on sait, dès le temps des apôtres, et qui apportèrent dans l'Occident ce principe de la philosophie indienne, que Dieu s'est servi d'un intermédiaire pour créer le monde ; que, d'un autre côté, la philosophie grecque, s'alliant au christianisme, en vint à personnifier le Verbe, qui, dans l'idée de Platon et des premiers platoniciens chrétiens, n'était qu'une qualité abstraite, un attribut, un acte de la Divinité ; que le désir d'honorer davantage le législateur des

  1. Voyez entre autres les suivants :
    Histoire de la corruption du christianisme ; 2 vol. in-8º, 1782 ; reproduit en 1786 sous le titre de Doctrine des trois premiers siècles ; 4 vol. in-8º.
    Exposé des arguments pour l'unité de Dieu, et contre la Divinité et la préexistence du Christ ; 1783, in-8º.
    Lettre au docteur Horsley, avec de nouvelles preuves que l'Église primitive était unitaire ; 1783 et 1787, in-8º.
    Histoire des anciennes opinions concernant Jésus-Christ ; 1786, in-8º.
    Défense de l'unitarianisme pour 1787.
    Lettres au docteur Horne, au sujet de la personne du Christ ; 1787, in-8º.
    Lettres à Édouard Burn, sur l'infaillibilité du témoignage des apôtres concernant la personne du Christ ; 1789, in-8º.
    Défense de l'unitarianisme, pour 1788 et 1789.
    Histoire générale de l'Église chrétienne jusqu'à la chute de l'empire d'Occident ; 2 vol. in-8º, 1789, et quatre autres en 1804.
    L'unitarianisme expliqué et défendu ; 1796, in-8º.