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Ce soutien ayant disparu, il fallut obéir au souverain, sous peine d’être regardé comme traître ou comme rebelle ; et il n’existe plus aucune voie légitime de s’opposer à ses volontés ; en un mot, on vit naître l’autocratie. »

Je terminerai ces extraits en copiant deux passages du règne d’Ivan III ; ils se trouvent également dans Karamsin, tome VI, page 351.

Après avoir raconté comment le Czar Ivan III hésite entre son fils et son petit-fils pour désigner l’héritier du trône, l’historien continue en ces termes :

« Il est à regretter qu’au lieu de nous développer toutes les circonstances de ce curieux événement (il parle ici du repentir du souverain qui rend sa tendresse à sa femme et à son fils, et qui abandonne son petit-fils après l’avoir couronné), les annalistes se contentent de dire qu’après un plus mûr examen des accusations intentées contre son épouse, Jean lui rendit toute sa tendresse ainsi qu’à son fils : ils ajoutent qu’instruit enfin des trames ourdies par leurs ennemis et persuadé qu’il avait été trompé, il résolut de sévir et de faire un exemple sur les seigneurs les plus distingués. Le prince Ivan Patrikeieff, ses deux fils et son gendre le prince Siméon Riapolwski, furent condamnés à mort comme intrigants !!…

Cet Ivan III qui faisait supplicier les intrigants,