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l’avons eue ici sous les yeux. On ne saurait mieux démentir les faits les plus avérés, ni se jouer plus audacieusement des consciences, à commencer par la sienne. D’après ce curieux exposé des idées d’un homme, non des événements d’une campagne, c’est volontairement que les Russes ont reculé jusqu’au delà de Moscou, ce qui prouve qu’ils n’ont pas perdu la bataille de Borodino (mais alors pourquoi l’ont-ils livrée ?), et les ossements de leurs présomptueux ennemis, dit l’ordre du jour, semés depuis la ville sainte jusqu’au Niémen, attestent le triomphe des défenseurs de la patrie.

Sans attendre l’entrée solennelle de l’Empereur à Moscou, je pars dans deux jours pour Pétersbourg.

Ici finit la correspondance du voyageur ; le récit qu’on va lire complète ses souvenirs : il fut écrit en divers lieux, d’abord à Pétersbourg en 1839, puis en Allemagne et plus tard à Paris.


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